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Leila Toukourou -  Oba Swimwear - l’élégance africaine à la plage


Flashmag ce mois a comme invitée de la page mode , une jeune entrepreneure âgée de 26 ans , qui métaphore la maxime selon laquelle aux âmes bien nées la valeur n’est pas axiome du nombre d’années. Née en France d’un père béninois et d’une mère togolaise Leila Toukourou a fait des études dans le domaine du commerce international, les difficultés conjoncturelle et sa liberté d’esprit l’on finalement conduit à créer sa propre entreprise. Leila Toukourou est le cerveau derrière Oba Swimwear une entreprise qui propose aux femmes des maillots typiquement africain dans le Style.

Flashmag : Bonjour Leila Flashmag et son lectorat son heureux de vous avoir comme invitée de la page trendy ce mois. Le temps de cet interview notre tribune est la vôtre ? alors dites-nous qu’est qui vous amène à la mode ?

Leila Toukourou : Bonjour Flashmag, pour commencer je suis très heureuse d’être l’invitée du mois. C’est très cliché, mais, depuis mon adolescence j’ai toujours été attiré par la mode, et plus particulièrement par la customisation et le fait de trouver des pièces uniques. J’ai toujours été aux antipodes des tendances

Flashmag : En quelle année avez-vous décidé de lancer votre entreprise ? Comment a été accueillie votre innovation par le public, et depuis comment se comporte votre entreprise ?

Leila Toukourou : J’ai décidé de lancer mon entreprise il y a tout juste 1 an, à la fin de mes études. J’ai été diplômée d’un Master 2 Marketing et Commerce dans une école de commerce parisienne. Plusieurs créateurs avaient déjà créé des maillots de bain en tissu wax mais peu dans l’univers francophone étaient en matière waterproof, lorsque je me suis lancée. Mon innovation a été très bien perçue car les consommateurs ont apprécié le fait de répondre à la problématique de pouvoir se baigner en wax.

Flashmag : Que signifie le terme Oba, si l’on sait déjà que la terminologie swimwear désigne les vêtements liés à la natation ?

Leila Toukourou : le terme Oba signifie Roi ou Reine en Yoruba, c’était une manière pour moi de mettre en avant mes origines : tous les modèles ont un nom yoruba et une signification particulière, et de prôner l’univers de ma marque : Magnifier la femme dans toute sa splendeur.

Flashmag : Vous avez obtenu une licence en commerce international et fait un master en marketing, des domaines d’études qui sans doutes vous aident à mener à bien votre entreprise, mais du point de vue typiquement technique comment vous prenez vous pour la conception de vos modèles ?

Leila Toukourou : Mes études notamment en Marketing m’aident quotidiennement à travailler sur ma stratégie de communication. En termes de technique je n’ai aucune formation en mode ou en stylisme, je procède donc comme ceci : pour commencer je dessine le modèle que j’aimerais avec un couturier béninois, je le réalise dans un premier temps dans un tissu wax en coton, après avoir validé cette échantillon en coton je travaille à partir de cela, avec mon fournisseur, nous échangeons et produisons plusieurs échantillons qui sont eux en nylon et spandex afin de valider le final.

Flashmag : Beaucoup de gens qui ont l’opportunité de porter vos créations nous ont dit que vos maillots étaient faits en pièce unique à savoir qu’il n’y a pas de duplication… serait-ce pour lutter contre le plagiat de vos modèles et la contrefaçon ou tout simplement l’envie de faire de vos clientes des personnes uniques ?

Leila Toukourou : L’idée de ma marque a été de base de créer des maillots de bain qui se démarquent de ce que l’on voit, mon but est vraiment que lorsqu’une personne voit un maillot de bain, qu'elle sache qu’il vient d' Obaswimwear. Je communique sur la rareté du produit car pour chaque collection, il y a de nouveaux modèles, je produis donc en quantité limitée contrairement aux grandes chaines.

Une idée amenant une autre, en lançant ma seconde collection, je remarque que des nouvelles marques qui émergent se sont inspirées de mes anciens modèles. Comme je le dis, il y a de la place pour tout le monde sur le secteur de la mode et puis on peut vous voler vos modèles mais on ne vous volera jamais votre créativité.

Flashmag : Vous avez une entreprise en Afrique qui travaille avec vous dans la confection de votre produit comment cela se passe et quelle était votre objectif en collaborant avec des entreprises africaines ?

Leila Toukourou : Made in Africa est mon créneau, en produisant en Afrique je contribue à apporter de la production notamment aux couturières locales, c’est minime mais c’est une création de richesse qui leur permet de vivre au quotidien. Je voyage en Afrique pour la production mais je ne vous cache pas que ma mère vivant sur place, coordonne très bien le final.

Flashmag : Dans la confection de vos maillots avez-vous un public cible ?

Leila Toukourou : Mon public cible est la jeune femme peu importe son origine qui aime l’imprimé africain et qui est à la recherche de maillots de bain différents de ce qu’on voit actuellement sur le marché. J’ai essayé cette année d’intégrer plusieurs grandes tailles.

Flashmag : En général les africains et les autres jeunes vont à l’école pour trouver un emploi, en fait on étudie pour travailler pour les autres ne pensez-vous pas qu’il est temps que les africains en particulier vu les difficultés d’insertion sociale dans des pays qui ne les acceptent pas toujours acquièrent des connaissances pour s’employer eux même, quand on se plaint du manque de liberté de la populace noire il serait déjà temps que les africains et les afro descendants prennent eux même leur liberté ?

Leila Toukourou : Quand on est africain et qu’on poursuit de longues études, l’objectif d’un parent est généralement que son enfant puisse travailler dans des grandes entreprises notamment en France celle du Cac 40, j’ai d’ailleurs travaillé pour l’une d’entre elles et on est tous à la recherche du fameux sésame : le CDI pour sa sécurité de l’emploi. Lorsque j’ai terminé mes études, je voulais concrétiser un rêve mais je ne réfléchissais pas à long terme et au fur et à mesure du temps et des retours positifs, j’ai décidé d’y consacrer plus de temps. L’entreprenariat est donc venu à moi.

Dans un point de vue plus globale, il est vrai qu’il est plus difficile pour un africain qu’un caucasien d’obtenir un poste c’est un fait mais ne faisons pas de généralités et d’amalgames certains se battent et obtiennent le poste qu’ils souhaitent. Mon leitmotiv est : si tu ne trouves pas de travail, CREE le toi. Personnellement aujourd’hui je me sens plus épanouie en entreprenant qu’en étant salarié mais je pense que chaque individu est différent, certains profils seront plus à l’aise en étant salarié et en ayant une certaine hiérarchie, d’autres en travaillant pour eux-mêmes. Ce n’est pas parce que vous ne trouvez pas de travail, que les portes vous sont fermées mais sachez que l’entreprenariat, c’est un combat de tous les jours car tous les 31 du mois, vous n’avez pas votre chèque et surtout le même montant qui tombe sur votre compte.

Flashmag : En tant qu’Africaine d’origine vous êtes sans doute sensible à la condition sociale du continent et de sa diaspora partout dans le monde, à votre avis le progrès social de ce groupe de personnes viendra de quoi, l’acceptation des autres à leur donner une place, ou la prise en main de leur propre destiné sans trop se soucier de l’acception des uns et des autres ?

Leila Toukourou : La diaspora africaine a toujours eu un problème d’identification. En restant en Occident, nous sommes des enfants d’immigrés, en rentrant en Afrique, nous sommes des français, canadiens, américains (Mbenguiste), je ne pense pas que la diaspora doit attendre des autres car je le vois quotidiennement ici en France, nous avons beaucoup de grands panafricains avec de longs discours qui veulent révolutionner le monde dont l’Afrique tout en restant dans leur confort occidental alors que sur le continent, les locaux n’ont pas besoin de discours mais d’actions. Il faut être maitre de son destin et l’acceptation viendra avec le temps : une personne positive qui fait du bien autour de soi, peu importe son origine, on lui sera reconnaissant.

Flashmag : Vous êtes spécialisé dans le secteur économiques à votre avis en quoi est dû le retard qu’accuse l’Afrique et sa diaspora dans le progrès économiques et social ? et que faut-il faire pour y remédier ?

Leila Toukourou : Je ne me permettrais pas de juger notre Afrique mais je pense qu’au lieu de voir les aspects négatifs de notre continent, nous devrions tous mettre en avant sa valeur et sa richesse. Ma meilleure amie Diane Audrey Ngako a par exemple créé la plateforme Visiterlafrique qui met en avant le tourisme de notre continent. Je n’ai pas envie de parler de dette, d’ingérence, de politique, de famine, c’est un fait indéniable mais avec une solidarité entre les peuples, les institutions et un avancement notamment sur l’autosuffisance alimentaire grâce au développement de l’agriculture, les choses peuvent avancer.

Flashmag : Pour revenir à votre produit comment peut ont le trouver sur la marché? Quel mode de vente privilégiez-vous ? la vente en ligne qui ouvre votre produit a une clientèle qui a accès aux nouvelles technologies de communication ou la vente en des points physiques qui reste très populaire en Afrique ?

Leila Toukourou : Mon produit est disponible sur www.obaswimwear.com, mon site de vente en ligne me permet de viser le plus de clientèle possible à l’international malheureusement je ne fais pas de livraison en Afrique. Mes maillots de bain sont distribués dans la boutique Miyana Fashion à Cotonou au Bénin. J’aimerais à long terme pouvoir distribuer mes produits dans plusieurs points de vente en Afrique.

Flashmag : Avant de clore cet entretien avez-vous un mot envers le public quels sont vos perspectives d’avenir ?

Leila Toukourou : Hormis les maillots de bain, j’ai aussi décidé d’élargir la gamme à des turbans prêt à porter. Cette année je travaille énormément sur l’aspect communication, notamment à travers les médias mais comme on dit je remets tout dans les mains de Dieu

Flashmag : Leila Toukourou Flashmag et son lectorat vous disent merci .

Extraits Video Obaswimwear Collection

Propos recueillis par Hubert Marlin Elingui Jr.

Journaliste - Ecrivain


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